Crabe de terre
Je ne pensais pas que les crabes pouvaient me surprendre, mais c’était avant de venir ici. Pour commencer, le crabe guadeloupéen a décidé de vivre aussi bien dans l’eau que sur terre. Le jardin devant notre appartement en est la preuve, il est truffé de trous qui en abritent de toutes tailles et de couleurs diverses. On les appelle ici fort justement crabes de terre et à l’Institut für Zoologie de Berlin Cardisoma guanhumi.
Quand le jardin se vide on les voit sortir de leurs trous et vadrouiller à la recherche de quelque nourriture, dès qu’il identifient un prédateur, par exemple un bipède rouge de coups de soleils, ils retournent prestement et sur la pointe des pieds (si je puis dire) vers leur trou tout en ne quittant pas des yeux le prédateur, sa serviette de bain et sa frite rose fluo.
On le sait peu, mais les crabes de terre et leurs mimique de dessins animés sont attachants, on en a repéré deux ou trois, à qui nous donnons de la noix de coco et qui nous remercient, quand on par se baigner, en agitant leur pinces.
Malheureusement ils ne sont pas très malins, notamment celui trouvé ce matin dans l’appartement, caché sous un meuble de notre chambre. Il arborait une belle carapace rouge, comme un crabe cuit, près à être mangé dans un Matété.
Celui ci eut de la chance, repu grâce à quelques bébé bananes dévorés plus tôt je le laissais repartir chez lui, l’aidant même a faire le trajet jusqu’au pied d’un cocotier.