Lampe de poche
Le train s’est arrêté dans la nuit. J’ai entendu des gens qui couraient le long de mon wagon, qui en ouvraient la porte et rentraient. Dehors, aucune lumière n’éclairait, les veilleuses étaient éteintes et l’électricité coupée. Dans le noir complet, seul dans mon compartiment, je me demandais ce qui pouvait bien se passer. C’était avant la chute du mur de Berlin, le train était arrêté quelque part entre le Kossovo et la Macédoine. J’ai entendu des bruits sourds, des objets qu’on laissait tomber sur le sol, quelques cris. Ce jour là je me suis juré de toujours avoir une lampe de poche avec moi.
J’ai cette lampe frontale Petzl Tika Plus depuis plus de dix ans. Avec elle j’ai marché dans le Sahara Mauritanien, essayé d’escalader le mont-blanc, fait plusieurs fois le Bourges-Sancerre de nuit et aussi trouvé mes chaussettes sous mon lit et changé plus d’une ampoule. Elle a trois modes de fonctionnement, normal, faible et clignotant. Ses quatre LEDs génèrent une lumière blanche très régulière et semblent ne pas consommer tellement j’en change les piles rarement. Son seul petit défaut : elle n’aime pas trop la pluie, mais d’un autre côté , c’est normal, elle n’a jamais prétendu être étanche. Après un court séjour dans l’eau suite à un renversement de canoë, j’ai simplement ouvert la lampe, sorti les piles et laissé sécher le tout, au soleil, sur les galets du Tarn et tout est rentré dans l’ordre.