Prendre l’avion moins souvent, oui mais…


Prendre moins l’avion, je veux bien, mais encore faut-il qu’il y ait des moyens de substitutions réalistes.

Par exemple depuis que la gare de Figueres Vilafant à ouvert, on fait Paris Barcelone en 6h30, ça semble beaucoup, mais pas tant que ça, puisqu’en avion, au temps de vol il faut ajouter l’approche de l’aéroport, la circulation à travers l’aéroport, les contrôles de sécurité, la récupération des bagages, re la circulation à travers l’aéroport et l’approche de la ville avec toutes les ruptures de flux que cela génère.

Mais pour un exemple réussi comme celui de Figueres, combien de galères, avec des trains/des bus pourris, aux horaires aléatoires ou peu pratique.

Pour qu’on prenne moins l’avion, il faut que la SNCF et les autres compagnies ferroviaires y donnent du leur. Qu’on se rappelle la suppression unilatérale et injustifiée des trains de nuit Paris Berlin ou Paris Barcelone qui, bien que long, étaient peu coûteux et plaisaient beaucoup. Les voyageurs avaient d’ailleurs créé une pétition pour que ces trains continuent de circuler. Pétition qui a été ignorée par les rois du rail.

Il faut aussi qu’il y ai une adéquation entre le coût, la distance parcourue et le temps mis pour la faire. Il était possible, jusqu’à il y a peut, de faire Tours-Marseille en train, confortablement, sans changement pour 6 heures et entre 30 et 60€.

Maintenant prendre l’avion pour le faire en 1h20 coûte entre 15 et 50€ contre autour de 110€ en train et une ou deux correspondances. Certes le vol est subventionné à mort par la région Centre et Marseille et les employés de la compagnie aérienne qui effectue la liaison sont des esclaves, mais il y a sans doute matière à réflexion.

Et qu’on ne parle pas de yield management pour excuser les variations de prix, car le voyageur, lui, le yield management, il s’en tape, il veut juste qu’on ne le considère par comme du bétail à parquer en le faisant payer le plus cher possible pour un service le plus mauvais possible.

Le voyage en train fut un plaisir, il devrait le redevenir.

Voir ce billet sur ce thème : Comment la DB a truqué les chiffres de ses trains de nuit pour les démanteler.

Periple

Des objets vagabonds, des idées du bout du monde, des valises mais pas sous les yeux, des voyages, à la masse, pas du tourisme de masse, des voyages désorganisés, des envols à tire-d'aile, des eldorados, des radeaux, des dauphins, des faims de découvertes. C'est ça Périple.

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