Un espresso mui malo
Je me souviens de l’Andalousie, il y a une quinzaine d’année, on y servait un espresso délicieux, corsé, parfumé, onctueux, bien meilleurs qu’en France par exemple. Il y a 6 ans, c’était encore le cas. Même le moindre chiriguinto servait un café qui aurai fait honte à n’importe quel barman Français. Et puis là…
Et puis là, je viens de boire le deuxième pire café de ma vie – Le premier pire café de ma vie, je l’ai bu en Ex Allemagne de L’Est.
C’était dans un petit bar, à côté de la plage de Torrox. C’était le pire de ce voyage mais pas le seul, car en quinze jours, tous les endroits où je me souvenais boire un bon café servent maintenant un jus ignoble, un peu comme ce que l’on boit au litres aux USA ou aux Pays-Bas. Justement, la serveuse de ce bar de Torrox était hollandaise et quand je lui demandais si c’était vraiment un espresso qu’elle m’avait apporté, elle cru que je m’étonnait du contenant, un petit verre, et m’expliqua que c’était la tradition en Espagne. Elle n’avait aucune idée que son café était “mui malo”.
En y réfléchissant, la clientèle de tout ces bars a bien changée, on y entends maintenant plus parler l’Allemand, le Flamand ou l’Anglais que l’Espagnol. Par exemple Torrox, au même titre que Palma de Majorque, et sans doute un endroit parfait pour qui veut apprendre l’Allemand, connaître ses traditions culinaires et même ses programmes TV. Nerja est plutôt anglais et Almuñécare un mélange de toute l’Europe du Nord. J’imagine que la crise aidant, les propriétaires de ces endroits ont décidés de satisfaire cette clientèle plutôt que les autochtones, en lui servant ce qu’elle aime. Et maintenant que les Russes et les Chinois, grands amateurs de café que l’on sait, remplissent les hôtels de la région, on imagine que la situation ne va pas aller en s’améliorant.
La Catalogne qui reçoit aussi des vagues de touristes assoiffés de soleil a sut résister et l’on y bois toujours de très bons cafés. Des cafés espagnols en fait.