11 mars 2004

Découverte de Saint Paul

Journal de Bord

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Nous voici enfin à St Paul où nous goûtons un repos bien mérité à l’abri dans le cratère.
En arrivant nous avons croisé l’Austral, le bateau de la SAPMER qui pêche la langouste dans la zone de St Paul et Amsterdam. En nous approchant des chaloupes de pêches les pêcheurs nous ont littéralement bombardé de langoustes que nous tentions de récupérer comme on pouvait au vol ou sur le pont. Le contrôleur des pêches puis le commandant de l’Austral sont venus à bord nous visiter et comme de coutume, ils nous ont offert une montagne de vivres, pains frais, fruits, viande et œufs. Sans doute plus que ce que nous pourrons manger à trois. Nous sommes ensuite rentrés nous mettre au mouillage dans le cratère non sans avoir au préalable offert un verre à nos invités.

Sur l’île, notre rythme à effectivement changé du tout au tout et nous apprécions de nous réveiller au milieu des cris d’oiseaux et d’otaries dont les colonies recouvrent toutes les plages du cratère. Près de la passe d’entrée, des murs effondrés et de vieux morceaux de métal nous rappellent qu’autrefois des hommes vivaient et travaillaient ici pour faire fonctionner une conserverie de langoustes. L’histoire se termina relativement mal puisque que ces hommes furent plus ou moins oubliés et que le beri-beri fit de nombreux morts parmi eux. Sur les pierres de l’îles des inscriptions gravées nous indiquent quelques dates, 1871, 1910, 1952. Les traces des pêcheurs et des phoquiers sont pour toujours inscrites sur l’île.

Nous décompressons donc dans ce havre de paix, méditant les leçons de notre voyage, explorant l’île et bricolant un peu. Romain et Pierre Emmanuel se sont mis à la pêche qui s’avère très facile. Une grande diversité d’espèces de poisson et des pieuvres viennent garnir nos assiettes et servir d’appâts pour notre casier à langoustes. L’île abrite également une espèce de pissenlit dont les feuilles peuvent remplacer la salade. Sur St Paul pousse également une fougère de belle taille qui contraste avec la végétation que nous avions connue à Crozet et Kerguelen.

Au cours d’une de nos ballades, nous avons aperçu des gorfous sauteurs qui sont en pleine mue actuellement et des fous du Cap qui tentent de nicher sur l’île depuis quelques années sans grand succès. Leur présence ici pourrait être une conséquence de températures générales plus clémentes qui favoriseraient leur maintient et leur reproduction sous ses latitudes. Par contre nous n’avons toujours pas vu d’albatros à bec jaune que pourtant Romain avaient photographié il y a 5 ans.

A bientôt pour plus de details sur ce petit paradis

Position 10 mars 38'42.884 S 77'31907 E

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Posted by didier at 03:23 PM